NOUVEAUX RECORDS DE BAISSE POUR LES TAUX DU CREDIT IMMOBILIER

NOUVEAUX RECORDS DE BAISSE POUR LES TAUX DU CREDIT IMMOBILIER

La chute des taux du crédit immobilier ne prend pas de vacances. Cet été, les taux des prêts immobiliers ont continué de battre tous les records à la baisse. En moyenne, ils se sont établis à 2,70 % en juillet, contre 2,81 % en juin, selon le baromètre de l'Observatoire Crédit logement-CSA. En août, on pouvait observer un taux moyen fixe sur vingt ans de 2,59 %, avec un plancher à 2,15 % pour les meilleurs dossiers.
L'Observatoire Crédit Logement-CSA qui recense les taux moyens du crédits sur tout le territoire français montre une fois de plus la poursuite d'un mouvement baissier inédit depuis les années 1940. Par son ampleur et sa durée, la baisse des taux actuelle bat tous les records historiques. Une situation qui devrait assurer un maintien des taux à un faible niveau pour la rentrée et pendant encore plusieurs mois.

Comment l'expliquer? Les mesures prises en juin par la Banque Centrale Européenne (BCE) ont fortement impacté le marché des emprunts d'Etat, influant en conséquence celui des crédits immobiliers. En juin La baisse de 0,15 % du principal taux directeur de la BCE et la décision de faire passer la « rémunération » des dépôts des banques à un niveau négatif (— 0,10 %) ont entrainé une nouvelle détente du marché obligataire français. Le taux de l'obligation assimilable du Trésor (OAT) dix ans est ainsi passé de 1,77 % à 1,56 %. Pour mémoire, au 1er janvier 2014, il s’établissait encore à 2,56 %. Or c'est en partie sur la base de cet OAT que les banques fixent les taux de crédit qu'elles proposent aux particuliers. D’où une baisse continue qui s’est poursuivie tout l’été.

En l'absence de toute tension inflationniste, le contexte devrait rester durablement favorable aux emprunteurs. Rappelons qu’en Europe, le taux d'inflation est au plus bas, à 0,5 %, alors que la BCE a pour mission de le maintenir à un niveau proche de 2 %. Aussi Les experts estiment qu'une remontée du taux directeur est peu probable tant que l'inflation restera inférieure à 2 %.

Quelle conséquence pour les acheteurs et les propriétaires? Ces niveaux exceptionnellement bas offrent aux acquéreurs de réelles opportunités pour financer leur achat de biens immobiliers aux meilleures conditions. Emprunter n’a jamais été aussi bon marché. La situation actuelle profite également aux renégociations de crédits, notamment pour les propriétaires qui ont emprunté entre le début de l’année 2011 et la mi-2012, quand les taux étaient plus élevés.