ACHAT IMMOBILIER : QUELLES MODALITÉS POUR LE PTZ PROLONGÉ JUSQU’EN 2027 ?

ACHAT IMMOBILIER : QUELLES MODALITÉS POUR LE PTZ PROLONGÉ JUSQU’EN 2027 ?

Créé pour aider les primo-accédants à s’offrir leur première résidence principale, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) devait prendre fin au 1er janvier 2024. Il a finalement été prolongé jusqu’en 2027, avec quelques modifications qui sont de bonnes nouvelles pour les jeunes acquéreurs. Ainsi le nombre de personnes éligibles va augmenter tandis que la part de financement prise en charge pourra désormais atteindre jusqu’à 50 % du montant total (contre 40 % auparavant). Petit tour d’horizon des nouveautés et des atouts du PTZ 2024...

Qu’est-ce que le PTZ ou Prêt à Taux Zéro ?

Le prêt à taux zéro est une excellente manière de boucler un budget de financement lorsque l’on achète un logement neuf ou une résidence principale ancienne, réclamant quelques travaux de rénovation.

Dans la pratique, il s’agit d’un prêt aidé par l’état, qui permet aux souscripteurs de compléter leur financement avec un crédit immobilier dont le taux d’intérêt est de 0 %, sans aucun frais de dossier.

Autre atout du PTZ, il est assorti d’une période de différé qui peut varier de 5 à 15 ans. Durant ce laps de temps, vous ne remboursez rien de votre emprunt sans intérêt.

Suivant la localisation de votre bien, la composition de votre foyer et le montant de vos revenus, vous pouvez ainsi obtenir jusqu’à 50 % du montant total de votre acquisition, financé par un prêt aidé à 0 %.

Le reste sera obtenu selon les cas, par un prêt bancaire classique, votre apport personnel, ou bien encore un PAS (Prêt Accession Sociale), ou un Prêt Action Logement.

Ce qui va changer avec le nouveau PTZ ?

Prévu pour s’arrêter en 2024, le dispositif du PTZ a été prolongé jusqu’en 2027.

Quelques changements sont attendus. En premier lieu, la part du projet immobilier qu’il sera désormais possible de financer par le PTZ passe à 50 %, contre 40 % auparavant.

De plus, un plus grand nombre de personnes seront éligibles. Les plafonds de revenus nécessaires pour l’octroi d’un PTZ ont été revus à la hausse et à présent les classes moyennes, dont les ressources s’élèvent entre 2 500 et 4 000 euros mensuels, pourront également y prétendre.

Il faut relever aussi que les maisons individuelles neuves seront dorénavant exclues du dispositif. Seules les acquisitions d’habitation neuves collectives en zones tendues pourront être financées à l’aide d’un prêt à taux zéro.

Pour finir, notons que le dispositif sera également accessible aux locataires de logements sociaux souhaitant acquérir leur résidence principale.

Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?

Le PTZ est réservé aux primo-accédants : à savoir les personnes qui achètent pour la première fois leur résidence principale ou qui n’ont pas été propriétaires de leur habitation principale durant les 2 années précédant l’emprunt.

Seuls sont exemptés de cette obligation, les porteurs d’une carte d’invalidité dans l’incapacité d’exercer leur profession, ou les bénéficiaires de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

Par ailleurs, l’obtention d’un PTZ est également soumise à condition de ressources. À titre d’exemple, pour un foyer de 2 personnes, le montant des revenus ne devra pas excéder le plafond de 37 800 € en zone B2 et 33 600 € en zone C.

Il est possible avec un PTZ d’acheter un bien immobilier neuf ou un bien ancien situé dans une zone tendue (Zone B2 ou C).

Si l’acquisition concerne un bien ancien, celui-ci devra comporter des travaux à réaliser, portant sur une somme au moins égale à 25 % du montant total de l’achat.

Les travaux auront pour but l’augmentation de la performance énergétique et environnementale du bien acquis. Après ces améliorations, le logement doit afficher une consommation énergétique inférieure à 331 KWh/m² par an.