En tant que propriétaires bailleurs, la performance énergétique de vos biens immobiliers est devenue un enjeu crucial. Elle conditionne désormais l’autorisation de louer, tout en garantissant la pérennité de vos revenus locatifs, le confort offert à vos locataires et la valorisation de votre patrimoine sur le long terme. Comment tirer parti des aides financières disponibles et planifier des travaux efficaces ? Quelles sont les bonnes pratiques à suivre pour réaliser une rénovation adaptée tout en limitant le temps de vacances dans votre logement ? Voici quelques solutions à explorer…
Restez informés des réglementations et des aides à disposition.Confrontés à une réglementation qui évolue constamment, les propriétaires bailleurs doivent rester informés pour éviter de se retrouver sans revenus locatifs. Par exemple, alors qu’une proposition de loi devait assouplir le calendrier d’interdiction de location des passoires thermiques, la censure du gouvernement a rapproché les échéances. En conséquence, les logements classés G sur leur DPE ne pourront plus être loués dès le 1er janvier 2025. L'interdiction devrait s'appliquer également aux biens classés F dès le 1er janvier 2028, et à ceux classés E au 1er janvier 2034.
À noter : certains logements sont sortis de la classification « passoires thermiques » (et donc de l’interdiction à la location pour les logements F et G), à la suite de l’arrêté sur les petites surfaces (moins de 40 m²).
De même, vous devrez vérifier votre éligibilité aux aides pour bénéficier des coups de pouce financiers. Là encore, une bonne information peut alléger fortement le coût total de votre opération de rénovation énergétique. Par exemple, les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) et les subventions de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) sont toujours disponibles pour les logements anciens dégradés. Le dispositif MaPrimeRénov’ est également prolongé pour 2025 selon les mêmes règles, à savoir une aide financière pour les monogestes. Vous pourrez donc encore en profiter pour simplement isoler un toit ou changer des fenêtres sans avoir à modifier impérativement votre installation de chauffage.
Préciser les objectifs de votre rénovation énergétique.Les travaux de rénovation énergétique entraînent des frais importants et il est essentiel de vérifier au préalable qu'ils auront l'effet escompté. D'après une étude de l’ADEME (Agence de la transition écologique), en 2020, 75 % des rénovations de maisons individuelles n’avaient pas permis d’améliorer la classification du DPE.
Pour éviter ce désagrément, fixez des objectifs clairs à vos travaux : isolation des murs, des sols, du plafond, installation d'une pompe à chaleur, changement des fenêtres… Si vous souhaitez gagner une note ou deux à votre classement DPE, précisez vos besoins et mettez en œuvre des opérations adaptées.
Suivez une organisation fluide pour limiter le temps de vacances locatives.En tant que propriétaire bailleur, vous avez tout intérêt à limiter le temps de vacances pour réduire la perte de vos revenus locatifs.
Une bonne planification est donc cruciale afin de garantir le succès de vos travaux. Vous gagnerez également du temps en évaluant le plan de travaux lorsque le logement est encore occupé par vos locataires.
Restez organisés :- Évaluation : identifiez les points à améliorer lors d'un état des lieux précis.
- Planification : selon vos objectifs définis et votre budget, établissez un plan détaillé des travaux.
- Choix des équipements et matériaux : en fonction des besoins du logement, choisissez des matériaux et des équipements adaptés.
- Coordination : une bonne organisation entre les différents corps de métier permettra d'éviter les erreurs et les retards.
Vérifiez bien que les artisans sont disponibles et alignés avec le calendrier que vous avez établi.Dans tous les cas, vous devrez maintenir une communication fluide entre les différents intervenants afin d'éviter tout malentendu qui pourrait entraîner des délais supplémentaires.
Bon à savoir : La rénovation énergétique requiert des compétences techniques bien spécifiques. Vous devrez faire appel à des professionnels qualifiés, des artisans RGE (Reconnu Garant de l'Environnement), certifiés par l’ADEME pour garantir la qualité des travaux et accéder aux aides financières.