D'ordinaire très courue par les acheteurs, la période de rentrée et de l'automne continue cependant à être très avantageuse pour les emprunteurs qui entrent dans les conditions d'octroi des établissements préteurs. Malgré le taux d'usure, dont on ne sait s'il sera relevé dès le début d'octobre, et qui a quelque peu freiné les projets des acquéreurs cet été, les taux immobiliers restent largement en dessous du seuil de l'inflation (6,1% en juillet). Leur bas niveau, particulièrement si on le compare à cette inflation élevée, rend donc l’opération d’emprunt toujours très rentable pour les souscripteurs éligibles.
Un marché immobilier mis en tension.
La pression inflationniste, tout comme le taux d'usure, taux maximal auquel les banques peuvent prêter, a quelque peu freiné les projets d'acquisition de certains acheteurs cet été. Début juillet, le taux d'usure atteignait 2,57% contre 2,40 % au mois d'avril. Sur la même période, les taux immobiliers gagnaient en moyenne près de 0,44 points.
Associé au poids de l'assurance emprunteur et aux normes restrictives imposées par le Haut Conseil Sur La Stabilité Financière (pas plus de 35% de taux d'endettement), cette situation a entraîné un grand nombre de refus de certains dossiers.
Dans ce contexte, une baisse de 40% de la production de crédits a été enregistrée depuis avril 2022.1.
Des conditions d'emprunt toujours favorables, mais un marché immobilier en tension.
Les semaines qui viennent restent cependant favorables aux projets des acheteurs et des emprunteurs immobiliers.
D'une part, le niveau des taux se situe toujours proches de ses planchers historiques, avec un taux moyen de 1,90% sur 20 ans à la rentrée. Des niveaux toujours très inférieurs à l'inflation, calculée à 6,1% sur un an en juillet. L'opération d'emprunt reste donc toujours très rentable pour les souscripteurs éligibles.
Corrélé à l'octroi des emprunts immobiliers, le marché immobilier reste cependant en tension. D'après les chiffres de la banque de France, le nombre de crédits accordés en juillet s'élève à 21,6 milliards d'euros en juillet, contre 22,7 milliards d'euros en juin et 26,8 milliards d'euros au mois de mai. Une baisse très nette.
Par ailleurs, le nombre de ventes de biens anciens est également en baisse, même si le nombre de transactions reste jusqu'à présent d'un bon niveau. Les professionnels du secteur restent cependant très confiants.
D'après eux, les banques pourraient lâcher du lest, assez rapidement, sur leurs conditions d'octroi de nouveaux prêts et par ailleurs, Bercy devrait procéder à des réajustements du taux d'usure afin d'ouvrir plus largement les fourches caudines des établissements préteurs.
Sources
1. Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédit.