RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE : QUELS TRAVAUX POUR GAGNER DEUX NOTES SUR LE DPE ?

RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE : QUELS TRAVAUX POUR GAGNER DEUX NOTES SUR LE DPE ?

Depuis la promulgation de la loi Climat & Résilience, la performance thermique et environnementale des logements est devenue un critère essentiel pour les acheteurs de maisons ou d'appartements. C'est également crucial pour les propriétaires bailleurs, désormais soumis au calendrier d'interdiction de location des passoires thermiques. Les échéances s’annoncent serrées, puisqu’il est prévu une sortie du marché des biens classés G sur leur DPE à partir de 2025, et dès 2028 pour les logements classés F. Aussi, vous êtes nombreux à vous interroger sur les travaux nécessaires pour avancer d'une ou deux classes sur votre Diagnostic de Performance Énergétique. Quels types de rénovation énergétique faut-il mener pour gagner deux lettres au DPE ? Quels sont les budgets à prévoir en moyenne ? Pour vous, La Résidence Immobilier fait le point.
La note du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) : un enjeu devenu prépondérant.

S'il y a 10 ans, peu de porteurs de projets se préoccupaient du Diagnostic de Performance Énergétique, la situation a grandement changé. Désormais, il est devenu un élément essentiel qui influe énormément sur la valeur d'un bien.

Pour preuve, une étude de Se Loger montre qu'au 1er mars 2024, un bien classé G est proposé 14% moins cher qu’un même logement classé D, et 13% de moins en moyenne lorsqu'il est classé F. Les marges de négociation sont également plus élevées, puisqu'elles atteignent 5,9 % pour un bien classé G contre 3 % pour une habitation classée A ou B.

Que ce soit pour élever la valeur de leur patrimoine ou afin de conserver le droit de louer leurs biens, les propriétaires se sont donc lancés dans une course aux points sur leur Diagnostic de Performance Énergétique.

D'après Se Loger, près de 32 % des propriétaires interrogés ont effectué des travaux de rénovation énergétique en 2023, permettant à 1 bien rénové sur 5 de sortir de la catégorie F ou G*1.

Le plus souvent, 2 ou 3 gestes sont nécessaires pour gagner 2 lettres au DPE.

Il est toujours plus simple de gagner deux lettres pour passer par exemple de G à E que de C à A. Quel que soit le cas de figure, la première étape consiste à définir le type de travaux sur lequel porter son effort.

Isolation intérieure ou extérieure, pose de double ou triple vitrage, dispositifs de chauffage économes, VMC performante, équipements peu énergivores... Quels travaux choisir pour faire un saut de 2 classes énergie sur votre DPE ?

Une autre enquête menée récemment par Imodirect, spécialiste de la gestion locative, montre que les propriétaires qui louent leur logement ne cherchent pas forcément à se lancer dans une rénovation globale. Ils se concentrent généralement sur 2 ou 3 gestes nécessaires pour faire un saut de 2 lettres dans leur Diagnostic de Performance Énergétique.

En détail, les résultats révèlent que 47 % des dossiers étudiés ont nécessité 2 gestes pour gagner 2 lettres de DPE, 24 % se sont contentés d’un seul et 12 % en ont effectué 3.

D'après cette étude qui se concentrait sur les biens locatifs : les gestes les plus courants concernaient la pose de robinets thermostatiques (59 %) et de fenêtres double vitrage (53 %), suivi de l’isolation par l’intérieur (47 %) et l'installation d'une VMC à double flux dans 18 % des situations*2. Notons également que l’isolation des combles n'est menée que dans 6 % des cas.

Quels sont les budgets moyens à prévoir pour votre rénovation ?

Le moyen le plus sûr d'alléger la note consiste à se concentrer sur les améliorations éligibles à l'aide MaPrimeRénov' et aux Certificats d'Économie d'Énergie (CEE). C'est ainsi qu'en moyenne, les propriétaires bailleurs ont dépensé près de 9 940 € TTC pour gagner 2 lettres sur leur DPE, avec un montant d’aides moyen de 3 157 € TTC*2. Par ailleurs, l'étude montre que le coût moyen d’un geste est de 4 121 € TTC sans aide, mais redescend à 2 812 € TTC avec les coups de pouce financiers de MaPrimeRénov’ et CEE.

Les travaux les plus fréquents ne sont pas forcément les plus coûteux. Par exemple, l’installation de robinets thermostatiques ne représente que 15 % du budget, quand la pose de fenêtres double vitrage et l’isolation par l’intérieur atteignent respectivement 38 % et 25 % du budget moyen des rénovations énergétiques étudiées.

Bon à savoir : pour obtenir un conseil sur vos travaux ou simuler le montant de vos aides financières, pensez à vous rapprocher de France Rénov'. Ce service public porté par l'État et les collectivités locales, piloté par l'ANAH (Agence Nationale de l'Habitat), vous donne des infos personnalisées très utiles pour préparer et financer votre projet de travaux en toute sérénité. Vous pouvez les consulter gratuitement, à chaque étape de votre projet. france-renov.gouv.fr

Sources :
*1. Etude Se Loger – Opinionway- mars 2024.
*2. Enquête Imodirect – gestion locative.