Pompes à chaleur : quelles sont vos options pour faire des économies d’énergie ?

Les différents types de pompes à chaleur et leur mode de fonctionnement ?

Une pompe à chaleur (PAC) représente un investissement conséquent. Ce n’est pas un produit dans lequel on investit à la légère. Bien qu'elle fasse partie des systèmes de chauffage les plus subventionnés (éligibles au dispositif MaPrimeRénov’, prime CEE, éco-prêt à taux zéro, primes locales), les aides au financement ne doivent pas être les seules raisons qui motivent votre décision et votre choix. Pour réaliser des économies sur le long terme et valoriser votre bien immobilier, vous devez étudier votre projet en fonction des caractéristiques de votre habitation, des déperditions calorifiques et des besoins de votre foyer.

La meilleure manière de le faire est de solliciter un professionnel aguerri, une entreprise certifiée RGE, et qualifiée Qualipac, chauffage et eau chaude sanitaire. Cet interlocuteur sera non seulement utile pour vous orienter vers la meilleure option mais également pour dimensionner au mieux votre équipement. Cela étant posé, rappelons comment fonctionne une pompe à chaleur. Le principe est facile à saisir : Une Pompe à Chaleur puise les calories présentes dans l'air extérieur, mais aussi, plus rarement dans le sol ou dans les nappes phréatiques, puis réinjecte cette chaleur dans un système de chauffage central, par le biais de radiateurs ou de planchers chauffants lorsqu'il s'agit d'une PAC air/eau ou terre/eau, ou par le biais d'unités murales dans le cas d'une PAC air/air (climatisation réversible).

Il existe essentiellement trois types de pompes à chaleur :

- La pompe à chaleur air/air, aussi appelée climatisation réversible.
Elle est jusqu'à présent la seule solution qui permette de vous assurer un confort thermique tout au long de l’année, distribuant de la chaleur en hiver, et de la fraicheur en été. Faiblement énergivore, elle peut restituer jusqu'à quatre fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Facile à installer, elle nécessite simplement de posséder un espace extérieur suffisamment grand pour y déposer l'unité murale extérieure. Selon les dimensions de votre logement et de la pièce, elle peut exister en version mono-split (pour 1 seule pièce), ou multi-split, avec une unité extérieure capable de desservir jusqu'à 8 unités intérieures. Selon les modèles et selon les périodes de l'année, les performances des PAC aérothermiques peuvent varier. Si vous habitez dans une région où la température peut descendre très bas, il sera peut-être nécessaire d'adjoindre un chauffage d'appoint, intégré à votre pompe à chaleur, et qui viendra prendre le relais en cas de froid intense. Cependant, les dispositifs réversibles les plus performants fonctionnent désormais sans ce chauffage d'appoint, par tous les temps, y compris au plus cœur des hivers les plus rigoureux.

- La pompe à chaleur air/eau.
Recommandée par la norme RE2020, la PAC air/eau, utilise l'eau pour mode de diffusion de la chaleur. Très performante, elle fera passer les calories dans un réseau de chauffage hydraulique. Elle est préconisée notamment lorsque vous disposez déjà d'une chaudière à gaz couplée à une technologie qui utilise de l'eau, comme des radiateurs à eau ou un plancher chauffant. Elle s'installe alors sur le réseau existant ce qui permet de réduire les travaux. L'unité extérieure sera placée soit dans un jardin, sur une terrasse, ou en façade. Elle puisera les calories de l'air extérieur avant de les transmettre au module hydraulique qui les diffuse ensuite dans un plancher chauffant, ou dans les radiateurs basse température ou dans votre console de chauffage. Autre atout : certaines PAC de ce type sont équipées d'un ballon intégré qui permet de répondre également à vos besoins en eau chaude sanitaire. Après s’être assuré que le logement est suffisamment bien isolé, le professionnel RGE l'installera après avoir choisi l’emplacement de l’unité extérieure de telle sorte qu'elle n'occasionne aucuns désagréments sonores.

- La pompe à chaleur sol eau ou PAC géothermique.
Cette troisième option utilise les calories du sol extérieur sur le principe de la géothermie. La pompe à chaleur sol/eau restituera la chaleur ainsi puisée via un réseau de chauffage hydraulique installé dans votre habitation. C'est l'option la plus performante en termes de rendement énergétique car les calories provenant du sol, sont plus chaudes que celles présentes dans l'air extérieur. Cependant, elle est aussi la solution qui présente le plus de travaux. Il faudra installer un capteur dans le sol, puis un système de transmission vers le circuit de chauffage central qui irrigue votre habitation.

L’importance de l’isolation et les précautions à prendre pour réaliser des économies.

Avant d'entreprendre l'installation d'une pompe-à-chaleur plusieurs points essentiels seront à considérer pour faire un maximum d'économies et rentabiliser votre investissement. Citons notamment l'isolation de votre habitation et aussi le dimensionnement de votre équipement. En premier lieu, gardez en tête qu'une maison peu ou mal isolée risque d'anéantir tous les bénéfices que pourrait vous apporter une Pac. Si les déperditions de chaleur sont trop importantes dans votre logement, non seulement le matériel que vous devrez acquérir coûtera plus cher, mais ses performances seront fortement diminuées. Quel que soit le système que vous envisagez, il est très fortement conseillé d'entreprendre des travaux d'isolation avant d'installer un nouveau système de chauffage ou de climatisation réversible. Parmi les avantages de ces rénovations préliminaires, votre pompe à chaleur pourra fonctionner à basse température, vous fournir un meilleur rendement, et sera moins coûteuse à l'acquisition, ainsi qu’en termes de consommation, car la puissance nécessaire sera diminuée.

Un autre point essentiel à bien calibrer, le dimensionnement de votre système de chauffage. Si celui-ci est surdimensionné, vous devrez faire face à une surconsommation d'énergie inutile, avec à la clé, des factures plus importantes et une usure prématurée de votre installation. Qu’est-ce qu’un bon dimensionnement de votre installation ? C’est le réglage et la capacité qui vous permettent de faire des économies à l’usage, mais aussi au moment de l'installation, avec un matériel adapté, dont le coût sera ajusté par rapport à vos besoins. Dans tous les cas, il vous est fortement conseillé de faire appel à un artisan RGE, à la fois pour l'installation et l'entretien de votre pompe-à-chaleur. D'une part, parce que c'est un prérequis indispensable pour obtenir des aides financières, et d'autre part, parce qu'il sera le mieux à même de vous orienter vers une solution adaptée à votre logement et à vos besoins. L'ADEME (Agence de la transition énergétique) conseille de faire appel idéalement à des installateurs RGE qui dispose d'une certification complémentaire : Qualipac, chauffage et eau chaude sanitaire. Non seulement, cette précaution vous permettra d'avoir le bon dispositif, mais également de respecter les normes de sécurité et les mesures environnementales fixées par la réglementation européenne, tout en vous permettant d'obtenir des garanties étendues sur l'installation et sur votre équipement. Privilégiez donc les entreprises dont l’installation de pompes à chaleur est le cœur de métier. Assurez-vous également que cet intervenant a déjà posé des PAC identiques au modèle choisi pour votre habitation.

Pour information : France ’Rénov a mis en place un répertoire d'entreprises que vous pouvez consulter sur ce lien : https://france-renov.gouv.fr/annuaires-professionnels/artisan-rge-architecte

Bon à savoir : Bien que vous puissiez être tenté de faire des économies à l'achat de votre pompe à chaleur, en choisissant une marque peu connue ou un prix défiant toute concurrence, cela n'est pas recommandé. Choisissez avant tout un matériel de qualité. D'une part, il y a plus de chance que les installateurs connaissent mieux ce dispositif, et d'autre part, en cas de panne, vous obtiendrez des pièces détachées plus rapidement. Sans oublier qu'un matériel au prix bas peut cacher un équipement au faible rendement, et à la durée de vie réduite.